mercredi 31 mars 2010

Dans l'enveloppe, une voix.


Vous avez lu critique de l'album de Camélia Jordana dans Télérama ? Camélia, vous savez, cette sympathique brune révélée par la Nouvelle Star l'année dernière, vous savez, cette voix incroyablement identifiable et belle, offerte par cette enveloppe à lunettes pas vraiment taillée pour le monde lisse de l'image glam... Et bien, moi, je l'ai lue. Et comme me le suggérait Valérie Lehoux, j'ai écouté Lettera. Et vous savez quoi ? Cette chanson est d'une beauté à tomber... Et l'enveloppe emmerde ceux qui n'y verraient pas l'évident glamour parfumant tous ceux qui l'approchent... Et si la vraie beauté intérieure c'était la voix ?

F.P.

La critique :

Il y a au moins deux camps dès qu'on prononce son nom: ceux qui se sont émus de son élimination en demi-finale de Nou-velle star l'an passé, et qui donc guettaient cette éventuelle revanche discographique. Et ceux qui, ne prêtant aucune attention aux soubresauts télévisuels, n'en attendaient rien du tout -si les télécrochets avaient coutume d'accoucher de grands artistes, ça se saurait. Peut-être est-ce parce qu'on se situait d'emblée de ce côté-là qu'on est tombé sous le charme. Entre Camelia Jordana et les autres échappés du petit écran (ChristopheW., JulienD., Amandine B...), rien de commun. D'abord parce qu'elle a vraiment une belle voix, chaude et légèrement voilée, qu'elle sait très bien utiliser : elle joue des nuances, sans chercher à montrer à tout prix qu'elle peut chanter plus fort que tout le monde; en somme, c'est une authentique interprète. Et parce que, ensuite, le répertoire est particulièrement soigné, enlevé et légèrement yéyé, signé notamment Babx (qui réalise une bonne partie de l'album), Mathieu Boogaerts, Doriand, ou L (jeune femme dont on commence à beaucoup parler sur la planète chanson). Camelia excelle surtout quand elle chante ce qui lui ressemble. Ecoutez Lettera, c'est troublant.

Valérie Lehoux, pour Télérama.

Ecoutez cette chanson ici : http://www.deezer.com/listen-5608387

lundi 29 mars 2010

Faites des albums photos ! Viiite ! C'est mamie qu'avait raison !

Photos de famille, données personnelles: tout peut s'effacer (source Libération)

Photos de famille, vidéos de vacances, documents personnels stockés sur disque dur, CD ou DVD ont une durée de conservation limitée, ont mis en garde lundi des experts des Académies des sciences et des technologies, recommandant «une véritable politique d'archivage numérique».

Le danger de perte de données «est le plus grand pour les particuliers» non informés du risque, alors que les grands organismes, qu'il s'agisse de la Bibliothèque nationale de France ou du Centre national d'études spatiales, «ont pris leurs précautions», a déclaré devant la presse Erich Spitz, membre des deux académies.

Dix milliards de disques optiques numériques enregistrables (DONE) ont été vendus en 2009 dans le monde, «mais personne ne sait pendant combien de temps on pourra les lire», a ajouté cet ancien directeur général adjoint chargé de la recherche et de la technologie du groupe Thomson.

Loin de permettre un archivage durable, disques durs, CD, DVD ou Blu-Ray enregistrables risquent de ne conserver que quelques années les photos souvenirs et autres trésors personnels qu'on leur confie.

suite ici : http://www.liberation.fr/sciences/0101627352-photos-de-famille-donnees-personnelles-numerisees-tout-peut-s-effacer

Besson Guillon-tiné

«Tout le temps que Besson passe sur moi, il ne le passe pas dans son ministère de l'Immigration»

La partie de ping-pong post-billet de Stéphane Guillon sur Eric Besson continue. Ce lundi matin, dans Libération, le ministre de l'Immigration signe une tribune dans laquelle il dénonce les «méthodes et des propos de facho, mal déguisés sous un look bobo et une vulgate supposée gaucho» de l'humoriste. Et traite ce dernier de «pleutre» qui ne lui fera pas «courber l'échine».

Retour de service de l'intéressé qui, dans sa chronique matinale quotidienne sur France Inter, se dit «navré pour ceux qui subissent ça» et répond sur le qualification «d'acteur raté» dont le traite l'ancien socialiste.

«On est tous le raté de quelqu'un d'autre. En même temps, si réussir professionnellement, c'est trahir les siens et changer de camp tous les deux ans, oui, oui je préfère être un raté de très loin», déclare Stéphane Guillon, en allusion au passage de Besson du PS à l'UMP.

Suite de l'article ici : http://www.liberation.fr/medias/0101627316-tout-le-temps-que-besson-passe-sur-moi-il-ne-le-passe-pas-dans-son-ministere-de-l-immigration

Video ici : http://www.dailymotion.com/video/xcr49m_acteur-rate-bobo-de-gauche-raciste_fun

Elle est cool la girafe

vendredi 12 mars 2010

Gene Nelson, par Nina Leen

Tapez "Gene Nelson Nina Leen" dans Google images, et découvrez une superbe série de photos prises par Nina Leen, sur ce danseur, acteur, directeur de cinéma (notamment Elvis) essayant d'endormir son petit garçon.

Merci à Anne pour cette découverte.

LipDub Yellow

Vous vous souvenez du légendaire LipDub de l'UMP ? Qui aura eu le mérite de mettre l'exercice au goût du jour... Voici, dans la catégorie Lipdub vraiment très réussi, celui de l'UQAM, un LipDub réalisé durant la semaine d'initiations avec 172 étudiants en communication de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Tourné le 10 septembre 2009 en 2h15min.(Réalisation: Luc-Olivier Cloutier & Marie-Ève Hébert) Un boulot assez dingue de précision et de mise en scène.

Une éducation

Quand Jean-Jacques Schpoliansky, le directeur du Balzac, est venu dans la salle nous présenter "Une éducation", il a insisté sur le plaisir que nous allions prendre. Bien vu Monsieur le Directeur.

C'est ce que j'aime dans ce cinéma indépendant parisien, qui résiste tel un gaulois dans les champs, aussi élysées soient-ils, aux mastodontes sans saveur qui l'entourent, aux banques et autres magasins de marque, espacivores dès qu'il s'agit d'attirer le chaland qui aurait l'idée d'aller là où ça bouge.

Non, il ne cède pas un pouce de terrain à l'avancée capitalo-colonialiste, et continue de cultiver une certaine idée du 7ème art dans ce cinéma ouvert par son grand-père en 1935, et qu'il dirige lui-même depuis 35 ans. Belle éducation...

J'avais lu les excellentes critiques de ce film de Lone Scherfig, et une amie comédienne m'avait crié son bonheur de l'avoir vu, en même temps que ses regrets de n'avoir pas eu un tel rôle à se mettre sous la peau. Confiance aveugle en cette amie, en son sens de l'émotion, et dans la qualité de la programmation de ce cher Balzac, pas assez honoré à mon goût.

J'ai adoré "Une éducation". J'ai dû frissonner mille fois, tomber amoureux le double, et nager longtemps, sans m'en rendre compte, dans le bonheur de l'insouciance, de cette époque, de cette jeunesse, de cette jeune femme. Carey Mulligan. Une révélation, une présence incroyable pour cette fille qui semble aussi fragile que discrète. Mais quel charisme ! Quelle féminité élégante ! Quel charme... J'ai mieux compris sa nomination aux derniers Oscars.

C'est le genre de film qui vous donne envie d'embrasser votre voisine au cinéma (la mienne hier soir avait un rire charmant, si nous avions été en 1964, et moi célibataire, j'aurais peut-être osé l'inviter à prendre le thé...) et qui vous fait même vous poser la question : "pourquoi s'est-elle assise là, à côté de moi, alors qu'il y avait de la place partout ailleurs ?" C'est le genre de film qui multiplie par l'infini toutes les émotions romantiques qui sommeillent en vous, endormies par un siècle sans magie.

Faites-vous plaisir chers coeurs en manque de palpitations, courrez voir cette délicieuse "éducation", et profitez de la fraîcheur de cette histoire, en attendant le printemps, pour revivre tous les vôtres.


Franck Pelé