jeudi 28 mai 2009

Sexy people

On a tous un portrait fait à l’école maternelle (ou parfois bien plus tard), les cheveux bien en place, la plus belle tenue à la mode de l’époque, le sourire de rigueur et l’air (plus ou moins) convaincu. Le tout dans une position « naturelle » des plus inconfortables. Et devant un panneau recouvert d’un motif bleu-vert moiré pour donner un effet halo.



C’est ces photographies — enfin celles qui n’ont pas été jetées ou brûlées — que le romain Renzo (dit stucazzopendo !) s’amuse à rassembler sur le blog Sexy People. Au total, plus de cent trente images, principalement des années 80 et 90, et venues des Etats-Unis.


suite de l'article ici : http://www.ecrans.fr/Le-site-du-jour-Sexy-People,4660.html



Répliques cultes en V.O.

Répliques cultes en V.F.

Elles sont en français, mais comme on a souvent grandi avec, en français, ces répliques cultes se rappelleront à votre bon souvenir ! Y'a du tout naze, comme Chuck ou Steven, du bien lourd amerlock, genre série Z pop corn, mais, ô délice du verbe et de la répartie, vous retrouverez le fameux "...comment ça merde alors..? But alors you are french ???" et rien que pour ça, c'est sur le blog...

Franck

mardi 26 mai 2009

Huppert et contre tout

Dans l'avion de retour, mon voisin ne mâche pas ses mots : « Donner la Palme à Haneke ? Ça me fait bien rire. Voilà un film qui dénonce les ravages d'une société puritaine patriarcale, un excès de discipline qui propulsera des milliers de jeunes dans les rangs nazis. Et voyez comme Isabelle Huppert, après avoir annoncé le prix, s'est jetée dans les bras de son père fouettard, comme une petite fille ayant bien fait son devoir et attendant l'effusion indulgente du patriarche...

suite de l'article ici : http://www.telerama.fr/cinema/ratiocinations-post-cannoises,43165.php



Je ne sais pas vous mais c'est vrai que l'étreinte entre la présidente du jury et le lauréat m'a laissé un goût amer. J'ai trouvé le geste aussi impudique que maladroit, eu égard au devoir de réserve qu'impose un statut de président de jury. Isabelle Huppert a paru seule au monde, semblant envoyer à la face des spectateurs et de ses propres jurés, un message qui aurait pu dire : "Voilà, ça ne pouvait être que lui, et si vous ne comprenez pas, vous êtes tous des ânes !" Et puis c'est mon amant, j'aime comme il me fouette avec ses gants blancs quand.... Pardon, je m'égare, de vieux relents inconscients de Funny Games, probablement...

A part ça, il me tarde de voir le Tarantino et le Prophète de Jacques Audiard, ainsi que Samson and Delilah, caméra d'or, trois films à propos desquels j'ai un très bon feeling, cultivé par les médias et les prix, certes, mais Ruban blanc, tout palmé d'or qu'il est, ne m'inspire ni grande émotion ni extraordinaire impatience...

Franck Pelé

Quand verra-t-on les films de Cannes en salle ?

Pour tous ceux qui n’ont pu fouler le tapis rouge cannois, il faudra patienter jusqu’à l’arrivée des films en salle… De la Sélection officielle à la Quinzaine des réalisateurs, voici les dates de sortie déjà annoncées. Faites votre marché.

Sélection officielle :

Ouverture :

- Là-haut de Pete Docter (Etats-Unis), 29 juillet

En compétition :

- Le Ruban blanc de Michael Haneke (Autriche), 21 octobre

- Les Herbes folles d'Alain Resnais (France, Italie), 21 octobre

- Inglourious Basterds de Quentin Tarantino (Etats-Unis, Allemagne), 19 août

- Antichrist de Lars von Trier (Danemark), 3 juin

- Taking Woodstock d'Ang Lee (Etats-Unis), 9 septembre

- Un Prophète de Jacques Audiard (France), 26 août

- A l'origine de Xavier Giannoli (France), 14 octobre

- Etreintes brisées de Pedro Almodovar (Espagne), en salle depuis le 20 mai

- Looking for Eric de Ken Loach (Belgique, France, Grande-Bretagne, Italie), 27 mai

- Fish Tank d'Andrea Arnold (Grande-Bretagne), 7 octobre

- Le Temps qu'il reste d'Elia Suleiman (Palestine), 28 octobre

- Visages de Tsai Ming-Liang (France, Taiwan), 4 novembre

- Vengeance de Johnnie To (Hong-Kong, France), en salle depuis le 20 mai

- Bright Star de Jane Campion (Australie, France, Etats-Unis, Grande-Bretagne), 22 juillet


Suite de l'article ici : http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/article/quand-verra-t-on-les-films-de-cannes-en-salle/


A noter que le cinéma parisien "Reflet Médicis" propose tous les films de la section "Un certain regard" à partir de demain, mercredi.

Programme ici : http://www.festival-cannes.com/assets/File/Web/Retrospective%20Un%20Certain%20Regard/Grille%20horaire%20UCR%202009.pdf

La nouvelle star de l'année dernière a du talent

Chacun son truc est un titre écrit par Corinne Louis & Amandine Bourgeois, composé par Guillaume Soulan & Amandine Bourgeois. Petite pépite acoustique qui sera probablement le deuxième single, Chacun son truc permet à Amandine de donner une fois plus son avis sur la société, sans jugement, sans méchanceté, son avis tendre et décalé.



Le titre prévu pour être le premier single sent tout aussi bon le succès, vous pouvez le voir ici :
http://www.dailymotion.com/video/x9c1lx_amandine-bourgeois-lhomme-de-la-sit_music

Au coeur de l'info...

Tread Softly

lundi 25 mai 2009

Cure ou Epicure ?

Quand tout est bon, que doit-on faire...? On mange et on boit tous les délices proposés sous la douceur du soleil couchant, dans un total délire épicurien ? ...ou on mesure, on se freine, on refuse, on baisse les yeux, et on nourrit autant la frustration que l'envie incertaine de retrouver les abdos saillants qui ont fait le mythe de notre jeunesse canibale... Allez, oui, vas-y, je vais en reprendre un peu, il est terrible ce vin... Côte de boeuf..? Non, merci, je suis au régime... mais ça va pas naaaan !!! Oui, celle-là, parfaite, saignante s'il te plaît, un peu de béarnaise oui... mais pas trop, faut que je fasse gaffe... Gaffe ?? Mais à quoi ? Au plaisir ? Aaaah aux diktats des médias qui ont fait de la maigritude la norme séculaire... aaah d'accord... Balance la béarnaise ! Je mangerai une salade demain...




Franck Pelé (qui devrait quand même faire un peu gaffe parce que les abdos commencent à être bien cachés là...) ;-)

Des p'tits cubes

« Vous avez toujours voulu créer votre propre image pixel isométrique, mais vous ne saviez pas ce que le mot isométrique veut dire ? Maintenant vous pouvez réaliser vos rêves les plus fous avec Cubescape », annonce le site.

Cubescape est une application, développée par The Man in Blue qui permet de créer des constructions à partir de pixels colorés dans un espaces en 3D isométrique (c’est à dire que les trois directions de l’espace sont représentées avec la même importance). Le terrain de jeu est simple : un espace de travail en 3D, une palette de couleurs, un bouton pour ajouter une brique et un bouton pour supprimer une brique. S’ajoutent à cela un troisième bouton pour regarder l’animation de toutes les opérations effectuées, et un dernier pour sauvegarder le tout.

En empilant les pixels, avec un peu de patience et de temps, on peut ainsi créer tout et n’importe quoi : écrire du texte, construite une ville, ou reproduire un personnage. Cette dernière solution semble d’ailleurs être la plus courante, à voir la galerie des œuvres les plus populaires. Tous les créations sauvegardées s’affichent en effet automatiquement sur le site.

http://www.themaninblue.com/experiment/Cubescape/index.php

mercredi 20 mai 2009

Pourquoi avons-nous plus besoin de sensations "extrêmes" que nos parents ou grand-parents ?

Une amie commune nous lance un sujet de conversation :

On se demandait pourquoi nos générations avaient plus besoin d'"extrême" que les générations de nos parents ou grand-parents (saut en parachute, pétards, grosses teufs, vitesse, sports fun...) Moi mes parents c'est des mesurés de l'extrême, rien de tout ça et pas envie. Moi, je dis pas que j'ai envie de mourir d'une overdose mais ça m'amuse d'aller à donf quand je skie, de fumer un peu de pétard parfois pour me marrer encore plus, d'aller au bout du monde au lieu d'en Alsace... c'est le progrès qui donne une marge de manoeuvre plus grande aux envies? Mon chéri dit qu'on a des vies trop lisses, qu'on n'a pas peur d'avoir faim ou de mourir, alors on a envie de se créer des émotions de toutes pièces... voilà, quelle est votre théorie ?


Ma réponse :

Plus que les générations, je crois que c'est surtout certaines catégories sociales, ou certains fruits de certaines éducations qui sont plus ou moins attirés par l'extrême et la sensation forte. Les générations de nos parents n'ont rien à envier à ce que pouvaient proposer les années 60 ou 70, en terme de drogue, libération sexuelle ou sensations extrêmes dûes au progrès, déjà. Parce que rouler sur l'autodrome de Montlhéry, sans la sécurité d'aujourd'hui, dans des Ferrari 250 GTO qui tapaient le plus de 200, que si tu te loupes au freinage tu te loupes pas à l'enChristage, c'était tout aussi dangereux, sinon plus que sauter en parachute.

Les premiers pas du ski, de la voiture, de la moto, de l'avion, c'était du risque extrême. Et si le saut à l'élastique avait existé en 58, tes parents n'en auraient pas plus fait, et ceux de 58 qui auraient rêvé d'en faire, en auraient fait, et plutôt deux fois qu'une, après avoir pris du LSD ! Le "No limits" était bien plus costaud, je pense, à l'époque, qu'aujourd'hui. La drogue par exemple, était prise dans une espèce d'inconscience du danger incroyable, on l'a encore vu dans l'excellent documentaire passé sur France 3 la semiaine dernière, sur les années 70 "déshabillées". Une ancienne hippie expliquait que la moitié de ses amis de l'époque étaient morts d'une overdose. A côté de ça, la drogue était prise dans un esprit festif et collectif qui tutoyait déjà l'extrême. Woodstock en est l'illustre exemple.




Aujourd'hui, si on voulait refaire woodstock, ce serait pratiquement impossible, dans un siècle où tout est surveillé, limité, soumis aux lois, analysé, un siècle qui continue de pâtir de la comparaison avec son prédécesseur où tout a été fait. Et quand tout a été fait, et bien fait, ou presque, il ne reste plus qu'à refaire, copier, sampler, ou aller plus loin. Donc là, oui, aujourd'hui, on cherche à aller plus loin, et la technologie comme l'argent le permettent. Mais générationnel, je ne suis pas persuadé. Même si la musique n'est pas une sensation extrême, quoique, elle est aussi un formidable miroir de ceux qui l'écoutent. Mes parents ont eu 20 ans à l'époque où on fumait de l'herbe à Woodstock, où on écoutait Jimmy Hendrix, The Doors et Janis Joplin, et où on faisait des courses de voitures à la James Dean la nuit. Chez mes parents, on n'a jamais fumé un pétard, on écoutait les Beatles et Aznavour, et, bon, mauvais exemple, même si c'était pas la nuit, on faisait des courses de voiture (mon père, pilote, encore aujourd'hui pour son plaisir)

Après, je suis d'accord avec ton mari sur la lissitude des vies qui fait qu'on a besoin de toujours plus pour se griser. Avant, partir à Maurice ou en Guadeloupe, c'était l'aventure, avoir des enfants, monter une entreprise, acheter une maison, ça sentait bon la liberté et l'expérience positive. Aujourd'hui, on clique, on prend l'avion, on profite, et on oublie très, trop, vite, on a des mômes et on a plus, ou presque, la sérénité du siècle d'avant pour en profiter, ni le temps que le capitalisme libéral a bouffé, et quand on construit une maison ou une entreprise, c'est surtout autant une source de stress et d'inquiétudes en tout genre quant à la viabilité du projet à long terme. (attention la phrase qui vient pourrait choquer les bien-pensants et autres abonnés à Questions pour un champion...) Bref, quand avant, on bandait dur à la seule idée de faire le Route 66 en Harley, aujourd'hui, la route ayant perdu tout son charme, et la Harley de sa rareté intouchable, la seule perspective orgasmique qui se présente à nous revêt la toile d'un parachute ou d'un delta-plane, ou une combinaison de plongée ou de pilote. Et quand tu es milliardaire comme Richard Branson, c'est une combine d'astronaute qui peut encore nourrir ta soif d'extrême.

Et votre théorie à vous ? (dans les commentaires ou par mail, je publierai avec plaisir !)



Franck Pelé

The famous laughing version

Si vous ne connaissez pas cette fameuse "laughing version" du légendaire Are you lonesome tonight d'Elvis, je vous invite à écouter ce moment d'anthologie, à l'écouter en vidéo, malheureusement, puisque ce grand moment n'a pas été filmé. Elvis commence sa chanson, et une choriste, un poil zélée dans sa voix de tête, commence à déclencher la poilade du King. Et plus ça va, plus il se marre, et plus la choriste reste imperturbable, rajoutant au comique de la situation. Ces éclats de rire ont un charme fou et démythifient un peu l'icône, le temps se suspend, et l'époque bénie devient presque palpable...



C'est ici : http://www.youtube.com/watch?v=Ar3LJnDErX8



Franck

mardi 19 mai 2009

Le jeu qui rend fou !

Vous vous souvenez de ce jeu où vous devez sauver le petit carré rouge en lui faisant éviter tout contact avec les méchants rectangles bleus ?

Il revient !

Il est là : http://members.iinet.net.au/~pontipak/redsquare.html


Attention, risque d'accoutumance...

Qui va atteindre les 29 secondes ?

lundi 18 mai 2009

Radio : Les réseaux indépendants nationaux s'organisent

Jazz Radio, MFM, Radio Classique, Radio Nova, Skyrock et TSF Jazz ont décidé de créer "Réseaux Indépendants", une organisation professionnelle destinée à défendre les réseaux nationaux indépendants. A l’heure du lancement de la Radio Numérique Terrestre ou de la discussion sur les seuils anti-concentration, ces opérateurs espèrent faire valoir leurs "spécificités économiques et culturelles" dans toutes les instances de décisions. (CB News)

Remous après l'intervention de Jean-Luc Hees sur l'antenne de France Inter

Des syndicats de Radio France ont dénoncé vendredi une intervention à l'antenne du président Jean-Luc Hees qui s'est invité dans le studio lors d'une interview du journaliste Edwy Plenel dans la matinale de France Inter. Pour le Syndicat national des journalistes (SNJ), "cette prise directe d'antenne est de même nature que la nomination directe (...) Elle dit : "j'ai le pouvoir, donc je fais ce que je veux". Le SNJ conseille au nouveau président "de couper le cordon ombilical avec celui qui l'a fait roi, en résistant, y compris à lui-même". "On n'a jamais vu une telle situation à Radio France, ni même dans le privé, un PDG qui déboule dans un journal pour prendre la parole !", ont renchéri les journalistes et techniciens CGT.

(source : CB News)

dimanche 17 mai 2009

Chabal maintenant...




... Chabal avant !





Vos désirs sont désordre

« Jouez-les ensemble, quelques-unes ou toutes, lancez-les à n’importe quel moment, dans n’importe quel ordre... » C’est ce qu’on peut lire en arrivant sur la page de in Bb 2.0.

Et, effectivement, cela suffit à résumer l’objectif et le mode d’emploi de ce projet musical collaboratif réalisé par le musicien Darren Solomon (du site Science for Girls).

Le site affiche ainsi dix vidéos YouTube. Chacune correspond en fait à une piste instrumentale ou vocale : guitare électrique, trompette, contrôleur d’effets (KaossPad 3), basse, piano électrique, et DS (avec Korg DS-10 Synthesizer).

Et le but est de créer un morceau en lançant et arrêtant, selon son inspiration, telle ou telle vidéo à tel ou tel moment. Tous les morceaux étant en si bémol (Bb) majeur (d’où le nom du projet), les associations restent toujours harmonieuses. Et, très rapidement, on se prend au jeu d’essayer des combinaisons, et de générer ainsi un son chaque fois différent.

Solomon propose également aux internautes de participer au projet en lui envoyant une vidéo. Il suffit de s’enregistrer en train de chanter ou de jouer un instrument (en Si bémol majeur donc), pendant une à deux minutes, puis de mettre la vidéo sur YouTube, et de lui envoyer le lien.

http://inbflat.net

Gonzales world record

Le chanteur et producteur canadien tente, depuis hier soir, de battre le record du monde du concert le plus long. La performance est visible en direct sur le web.




Comme convenu, hier, samedi 16 mai, vers 23 heures, Gonzales a enfilé son pyjama à rayures et s’est installé à son piano pour tenter de battre le record du monde du concert individuel le plus long au monde. Le show, qui devrait durer en tout quelque 27 heures est retransmis en direct via ustream.tv.


Entre un morceau (et jamais deux fois le même), un massage et une barre de chocolat, le musicien et producteur canadien anglophone tente en effet de dépasser le record, de 26 heures et 12 minutes, réalisé en décembre dernier par un joueur indien de sitar, Prasanna Gudi. Le tout sous les yeux d’un émissaire du Guinness Book, et d’une équipe médicale.



L’événement, qu’il espère à la fois une performance artistique et athlétique, se déroule à Paris, au Ciné 13 Théâtre, la petite salle de cinéma de Claude Lelouch. Depuis quelques mois, tous les dimanches soirs, Gonzales y propose, pour dix euros, un mélange de récital et de talk-show.
Il est possible d’aller l’écouter et l’encourager sur place (les places sont limitées à 120, le billet est de 10 euros pour trois heures). Le marathon devrait se terminer demain matin, lundi 18 mai, vers 2 heures.

(source : ecrans.fr)

vendredi 15 mai 2009

mercredi 13 mai 2009

L'album du mois

(Critique de François Gorin pour Télérama)





L'un des plus beaux albums de 2002 fut One year.

Petit détail : ce premier solo enregistré par Colin Blunstone après la séparation des Zombies était l'un des plus beaux albums de... 1971. Ainsi va parfois le manège de l'oubli et des rééditions. Depuis, les Zombies se sont reformés, notamment pour rendre un hommage à leur chef-d'oeuvre de 1968, Odessey and oracle. On a pu constater que la voix vaporeuse du chanteur était à peu près intacte. Mais la surprise de ce nouveau disque est de lui offrir un écrin digne de l'attention du vieux fan comme du néophyte. Attention ! Par on ne sait quelle pudeur déplacée, les premiers titres, en guise de fantôme, voient planer celui d'un rock FM assez vain. Au quatrième, une reprise de l'obscur song­writer Tim Moore jadis honorée par Art Garfunkel (Second Avenue), un quatuor à cordes s'installe. Un autre album, le vrai, peut alors commencer.


On tire les rideaux et voici l'intimité d'une musique de chambre en six morceaux, tous signés Colin Blunstone, à la différence des précédents. De Beginning/Keep the curtains closed today à The sun will rise again, la voix, dans le simple appareil des violons, part en voyage autour d'un coeur légèrement désenchanté (quand l'amour se fane ou n'est plus qu'une ombre... eh bien, ranimons-le). Au temps de She's not there, Blunstone s'affirmait discrètement comme le plus fin des chanteurs pop de sa génération. Cet album inespéré (moins ses dix premières minutes, on insiste) apporte la preuve qu'il l'est toujours.

http://www.telerama.fr/musiques/the-ghost-of-you-and-me,42601.php

.....

J'ajoute que j'ai le "One year" de 71, et il fait partie depuis des années de la crème de mes pépites.

Franck

Voici comment Marseille peut gagner la Ligue des Champions...


Carnaval de Cannes - par Denis Parent

« -tu pars quand à cannes ? »

Ceux qui n’y allaient pas avaient besoin à toute force de savoir quand ceux qui y allaient iraient. Il en était ainsi avec le festival de Cannes. Et le phénomène inverse se produisait quand on en revenait. Tous ceux qui n’y étaient pas allés et qui, pour la plupart, n’iraient jamais, demandaient :

« -c’était comment Cannes ? »

Parce que Cannes était pour l’homme de média une des étapes qui marque une harassante année publique. Après Cannes il y avait Roland Garros où d’une certaine manière on remettait une raquette d’or, puis Wimbledon, puis le défilé du 14 juillet, puis la garden party, puis le bal des pompiers, puis le tour de France. Très vite la ligue 1 de football reprenait pour qu’on n’ait pas le sentiment de s’ennuyer, au mois d’août, en vacances. Avec la rentrée, venait Deauville, les prix littéraires, suivi des défilés de mode et d’une nouvelle édition du tournoi des 6 nations. A peine avait on fêté Halloween en critiquant la marchandisation des fêtes qu’on achetait des chrysanthèmes et qu’on choisissait son calendrier de l’avent. Venaient lesdites fêtes de fin d’année, qu’on se demandait déjà si on prendrait une galette frangipanée et si l’on commencerait cette année sa collection de fève. Cet hiver n’en finissait pas comme tous les hivers, on était assommé par du foot, il n’y avait pas assez de neige pour la coupe du monde de ski alpin, trop de vent pour les tours du monde à la voile et en solitaire… Le printemps revenait doucement, poisson d’avril, muguet, prix de F1 de Monaco sur le rocher où l’on ne peut jamais doubler, la fête des mamans, le baccalauréat…

Le spectacle ne se démentait jamais, surtout à la télévision qui avait transformé le monde en une forêt de marronniers, comme on appelle en journalisme les sujets bouche-trous. Il y avait aussi les soldes, les années électorales, de coupe du monde, bissextile, olympiques, les années météorologiquement incorrectes où paques était au tison, où les canicules euthanasiaient nos vieux, les étés pourris, les fléaux naturels grippes aviaires ou chikungugna, le ramadan qui tombait jamais pareil, comme le nouvel Harry Potter, et les ponts des jours fériés. Au cœur de cet éphéméride, Cannes restait un lieu mystérieux de culture absconse posé sur les plages des vacances.


Carnaval de Cannes/Extrait n°1 de "Perdu avenue Montaigne Vierge Marie" de Denis Parent (Stéphane Million éditeur)

à lire sur la page facebook de Denis Parent, écrivain, ancien journaliste de Studio Magazine, ici :
http://www.facebook.com/home.php?#/note.php?note_id=196324920715&ref=nf

Ne passez pas à côté de ce doux billet à l'endroit de Stéphane Guillon, croustillant...
http://www.facebook.com/home.php?#/note.php?note_id=136624835715

mardi 12 mai 2009

Twenty Show - Avoir 20 ans aujourd'hui.

Expérience inédite initiée sur Internet, Twenty show – le film est un documentaire d’un nouveau genre qui dessine le portrait générationnel de jeunes Français âgés d’une vingtaine d’années, à partir de blogs fictionnels et réels.


Si vous avez raté ce doc hier soir sur Arte, c'est encore visible 7 jours, et c'est ici :

La rue Montorgueil, quand on choisit son heure, ça peut avoir son charme...

lundi 11 mai 2009

Sympa chez Google...

Jardin bio (qui produit une partie du café consommé sur place), vélos, beach volley, piscines, 4 salles de gym, 19 restaurants, billards, smoothies, le tout à volonté…

La brochure du dernier village du Club Med ? Pas du tout : quelques extraits des réjouissances qui sont offertes chaque jour aux employés de Google qui ont la chance de travailler au Googleplex, le fameux campus qui constitue le siège mondial de Google à Mountain View, Californie, USA.


mardi 5 mai 2009

Jeux d'enfants




C'était donc ça être adulte, avoir un compteur qui affiche de 0 à 210 et ne jamais faire que du 60 ...



Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique... Quel pied ! C'était mieux que tout. Mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fix, joint, shit, shoot, sniff, pet', ganja, Marie-Jeanne, cannabis, beuh, peyotl, buvard, acide, LSD, ecstasy... Mieux que le sexe, mieux que la fellation, 69, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise, mieux que le Nutella au beurre de cacahuète, et le milk-shake banane, mieux que toutes les trilogies de Georges Lucas, l'intégrale des Muppets show, la fin de "2001"... Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marylin, la Schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford, mieux que la face B d'Abbey Road, les solos d'Hendrix. Le petit pas de Neil Armstrong sur la lune, le Space Mountain, la ronde du Père Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzie, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson, mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques, mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda, mieux que la liberté, mieux que la vie !



Je vous présente ma vie vers 35 ans. J'avais tout. Une femme, deux enfants, trois potes, 4 crédits, 5 semaines de vacances, 6 ans dans la même boite, 7 fois mon poids en matériel hi-fi, 8 coïts conjugaux par trimestre, 9 fois le tour de la terre en emballages plastiques, couvercles de polystyrène et autres packaging alimentaires non biodégradables et 10 ans sans voir mon père. Le bonheur. La panoplie du parfait tyran dont j'avais rêvé toute mon enfance.



(dialogues extraits de "Jeux d'enfants" avec Marion Cotillard et Guillaume Canet)

La vie des animaux selon les hommes

Comment, en 10 ans, a-t-on pu passer de ça...



Quelle classe le Curtis quand même... Et quand on observe la folie du déhanché de l'époque, on se dit que tout était possible, et qu'il devait faire bon respirer l'ère de la liberté !

... à ça !!!



Notez, en plus de la performance cosmique du monsieur, de la dame... du bipède quoi, la qualité phénoménale du clip, de la mise en scène à la multitude d'idées exprimées... C'était bien les années 80 finalement, tu trouvais un logiciel, tu faisais un clip, tu trouvais un cri, et trois notes, tu faisais un disque, et le pire c'est que tout le monde l'achetait !

Pour conclure, Curtis Mayfield, c'est une certaine idée de la musique, et si j'applique la logique implacable de l'avancée technologique alliée au temps, Tarzan Boy, c'est le progrès...

...mais que s'est-il passé entre la fin des 70's et 1985 ??? Les idées ont fait grève ? Les producteurs se sont dit, tiens, j'ai une super idée, et ils sortaient Comanchero et Al Corley !

Dis papa, c'est quand qu'elles reviennent les années fastes de la richesse musicale ? Et les années 70, elles reviennent quand ? Ah bon ? Tout a été fait déjà ? Alors on n'aura plus jamais de Curtis Mayfield, d'Al Green, de Bill Withers ou de Roberta Flack ? Que des Mp3 au son métallique avec des reprises ou des sons aseptisés ? Et c'est vrai que les fraises et les tomates n'ont pas le même goût que dans les années 70 ? Mais pourquoi c'est bien alors le 21ème siècle ? Ah oui, Facebook et Desperate Housewives, c'est vrai...



Franck Pelé

lundi 4 mai 2009