C'est une médiathèque numérique à vocation universelle, avec des millions de trésors libres de droits : des enregistrements sonores de toutes les époques (de Stravinsky à Grateful Dead), des vieux films (Buster Keaton...), des livres, des images de l'espace, des captures de pages web... Créée par l'Américain Brewster Kahle, Internet Archive est vraiment un site unique.
Le fac-similé du manuscrit d'Alice au pays des merveilles, dans son édition de 1886, 6 408 concerts du groupe psychédélique américain Grateful Dead, 10 278 livres en yiddish, certains sauvés de justesse avant destruction par le National Yiddish Book Center. Une collection de 6 322 cylindres et disques 78 tours, dont le premier enregistrement de Stravinski conduisant Le Sacre du printemps (1929), et 22 films de Buster Keaton, parmi lesquels les impayables Frigo déménageur (Cops) et Maison démontable (One week)... On pourrait continuer la liste encore longtemps. Car Internet Archive, le site sur lequel on trouve tous ces trésors, héberge et met à disposition gratuitement, sous forme digitale, des millions de livres, de vidéos et de sons libres de droits. Ainsi que des milliards de pages web, capturées telles quelles depuis les tout débuts de l'Internet.
Le créateur de cette incroyable médiathèque, en 1996, s'appelle Brewster Kahle. A l'époque, cet Américain est déjà un ponte de l'informatique - dès la fin des années 1980, il a imaginé un système permettant de se connecter à distance à des bases de données documentaires. Les ventes successives et profitables de ses deux sociétés lui permettent de financer le projet, qui peut ensuite grandir presque seul, alimenté par des particuliers, des fondations ou même, dernièrement, par la Nasa, qui y a mis sa collection d'images spatiales.
Défenseur des libertés publiques au sein de l'Electronic Frontier Foundation, ardent promoteur d'un Internet libre et ouvert, Kahle affirmait en 2005 au San Francisco Chronicle, pour promouvoir sa vision d'un « accès universel aux connaissances de l'homme », qu'il « est désormais possible techniquement de faire revivre le rêve de la bibliothèque d'Alexandrie ».
On ne sait pas au juste qui, de Jules César (- 48 avant notre ère) ou du patriarche Théophile (391), fut à l'origine de la destruction de celle-ci. En ce qui concerne Internet Archive, sauvegardés sur différents serveurs, ses petaoctets (1) de données sont, en principe, à l'abri de tout incendie. (source Télérama)
Internet Archive, c'est ici : http://www.archive.org/index.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire