Même s'il reste favorable à l'idée d'évacuer le stade si l'hymne national est outragé («les gens comprendront»), Bernard Laporte est contre l'idée d'imposer à un international de chanter La Marseillaise avant un match, comme le proposait le député Jean-Claude Guibal en début d'année.
Le secrétaire d'Etat aux Sports, ancien sélectionneur du XV de France, déclare ce mois-ci dans un entretien à So Foot qu'il est «impossible (...) d'imposer à un gars qui s'apprête à jouer un match international de chanter La Marseillaise.»
Laporte raconte son expérience d'ancien sélectionneur : «J'adore chanter La Marseillaise. Je pense à ma famille, à mes amis qui ne sont plus là, je ne sais pas pourquoi, je suis comme cela. Je recevais parfois des lettres me disant : ''un tel ne chante pas La Marseilliase, il ne faut plus le sélectionner''. J'allais voir le type.
Une fois, l'un m'a répondu qu'il trouvait les paroles trop dures. Un autre m'expliqua : ''Ecoute Bernard, tu nous motives comme des branques pour leur rentrer dans le chou et après il faut chanter La Marseillaise, moi je suis déjà dans mon match. Ce serait Petit papa Noël, je ne pourrais pas davantage''.»
Brassant toute l'actualité du foot, Bernard Laporte confie aussi à So Foot qu'il «est convaincu qu'il n'y a pas de dopage dans le football» car «il est très difficile de recourir au dopage dans un sport collectif, de garder le secret». Il défend aussi l'idée que la construction de stades puisse relever de l'intérêt général, alors qu'un amendement allant en ce sens a été retoqué au dernier moment en janvier dernier.
«Quand vous construisez une autoroute pour accéder au centre commercial Carrefour ou Auchan, ce n'est pas privé peut-être ?» demande Laporte, qui souligne : «Citez moi un événement qui exalte quinze millions de Français ensemble, avec une montée d'adrénaline à un instant T ? Une élection présidentielle! A part ça, rien!»
La promotion de stades modernes qui soient la propriété des clubs est, aux yeux du secrétaire d'Etat, au coeur de sa mission qui consiste à faire gagner la France dans les compétitions internationales. «Quand je vais voir Aulas à Lyon avec son projet OL Land, il me dit : ''Bernard, j'ai 150 millions de budget, regarde la maquette, avec les commerces et le reste, j'ai 80 de plus, là je deviens économiquement et sportivement capable de gagner la Coupe d'Europe.''» (source lequipe.fr)
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