Dans l'avion de retour, mon voisin ne mâche pas ses mots : « Donner la Palme à Haneke ? Ça me fait bien rire. Voilà un film qui dénonce les ravages d'une société puritaine patriarcale, un excès de discipline qui propulsera des milliers de jeunes dans les rangs nazis. Et voyez comme Isabelle Huppert, après avoir annoncé le prix, s'est jetée dans les bras de son père fouettard, comme une petite fille ayant bien fait son devoir et attendant l'effusion indulgente du patriarche...
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Je ne sais pas vous mais c'est vrai que l'étreinte entre la présidente du jury et le lauréat m'a laissé un goût amer. J'ai trouvé le geste aussi impudique que maladroit, eu égard au devoir de réserve qu'impose un statut de président de jury. Isabelle Huppert a paru seule au monde, semblant envoyer à la face des spectateurs et de ses propres jurés, un message qui aurait pu dire : "Voilà, ça ne pouvait être que lui, et si vous ne comprenez pas, vous êtes tous des ânes !" Et puis c'est mon amant, j'aime comme il me fouette avec ses gants blancs quand.... Pardon, je m'égare, de vieux relents inconscients de Funny Games, probablement...
A part ça, il me tarde de voir le Tarantino et le Prophète de Jacques Audiard, ainsi que Samson and Delilah, caméra d'or, trois films à propos desquels j'ai un très bon feeling, cultivé par les médias et les prix, certes, mais Ruban blanc, tout palmé d'or qu'il est, ne m'inspire ni grande émotion ni extraordinaire impatience...
Franck Pelé
Voilà, un petit tour sur ce blog, qui me semble en effet dans le même esprit que ceux de mes "amis". Je n'ai pas beaucoup de temps aujourd'hui, je suis entre deux répétitions, je reviendrai. Amitiés
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